Les vagues

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dscn0016-copie.jpgHuile sur toile : 120 x 120 cm

Vagues...Vaguelettes... Aujourd'hui il fait très beau.
C'est un temps à aller patauger pour se rafraichir,
un jour pour les jeunes enfants qui font des pâtés de sable au bord de l'eau
et qui s'aventurent dans les flots en poussant des petits cris ou en riant.
Le ciel est bleu comme sur les cartes postales
et la mer ressemble à celle des publicités vantant un voyage sur une île lointaine ; turquoise et mousseuse.
On dirait de la Chantilly sur les premiers mètres,
ou plutôt comme l'avait nommée Brigitte Bardot du "Champagne bleu".

C'était dans les années soixante-dix à Buzios, petit village sur la côte brésilienne à deux heures de voiture de Rio.
La plage de Fernandinho était la préférée de BB.
Je l'ai découverte il y a quelques semaines. Elle est au fond d'une très jolie baie et à l'abri des vents.
La mer y est le plus souvent étale comme sur notre plage familiale bretonne,
protégée par la presqu'île de Quiberon et nichée de surcroît entre deux pointes rocheuses.
Le habitués prétendent que l'eau est ici beaucoup plus chaude.
Elle a le temps de se réchauffer doucement sur le sable, à chaque marée, en remontant sur quelques centaines de mètres.
On vante chauvinement le micro-climat !

Certains jours, cependant, le ciel est en furie, la mer aussi.
Nos fils guettent les moments propices à la pratique du surf et vérifient jusqu'au dernier moment
les informations météo sur les sites très spécialisés des adeptes : force du vent, hauteur des vagues, heure des marées ... 
Quand les conditions sont bonnes, on décide alors d'embarquer tout le matériel dans la voiture
et on part affronter les éléments sur les grandes plages du début de la presqu'île, face à l'océan rageur.
Plus les vagues sont grosses, plus le vent est fort, plus ils sont heureux !
Adolescents, ils faisaient plutôt du body board et se laissaient rouler, allongés sur le ventre sur leurs planches pendant des heures...
Puis est venu le temps du surf et maintenant du kite-surf

Il y un an, en juin, j'ai accompagné Hugues et Bruno qui profitaient de quelques jours de vacances en dehors de la pleine saison
et  prenaient quelques cours de perfectionnement.
La grève était quasi déserte, le temps gris et frisquet  n'inspirant que quelques sportifs passionnés ...
Bien qu'en jean et avec une parka, j'étais frigorifiée.
Quant aux deux frères,ils avaient enfilé des combinaisons intégrales et s'étaient coiffés de bonnets isothermes et casques radios
pour rester en contact et écouter en temps réel les conseils du moniteur.
Ils oubliaient le froid mais rentraient au bout de trois heures avec les doigts bleus... 

Je marchais sur la plage en les regardant évoluer ..
.Le soleil entre les nuages  faisait briller de temps à autre la grève et resplendir l'écume.
Quelques cavaliers passèrent au pas au bord de l'eau  croisant un char à voile, qui faisait la navette, lui à toute allure.
Plus tard, un jeune garçon vint s'essayer au cerf-volant avec l'aide de son père.
J'essayai de retenir mentalement les si belles teintes du rivage et de la mer agitée, pour les reproduire sur de futures toiles.

J'aime peindre les vagues, toutes les vagues : les tranquilles, les furieuses, les méchantes, les bleues, les vertes, les blanches.
Elles prennent la couleur du jour, du ciel, des nuages et ne sont jamais les mêmes.
Brillantes comme des pierres précieuses : diamant, aigue-marine, émeraude, turquoise,
elles resplendissent sous la lumière et captivent le regard.
Elles nous hypnotisent et pourtant ne durent qu'un instant et s'évanouissent éternellement... 

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