RETOUR ACCUEIL

Les perroquets d alto paraiso claire mallet 3

Les perroquets d'Alto Paraiso

Acrylique

 

On est arrivés le soir, juste avant la nuit
Une maison en hauteur, l'endroit était joli
Nous n'étions pas encore entrés à l'intérieur
Que des flopées de perroquets verts, à cette heure
Envahirent les branches d'un très grand eucalyptus
Quel charmant accueil, nous n'en demandions pas plus!

Week-end entre amis à Alto Paraiso
Le temps était très sec et il faisait très chaud
Sans être paradisiaque, la ville était plaisante
Quelques terrasses ouvertes, ambiance nonchalante
Nous dînâmes d'une pizza tout en buvant une bière
La serveuse malhabile renversa un des verres
C'était pas sa faute, la table était gondolée
Mon chemisier arrosé allait vite sécher...

On flana un peu dans l'unique rue animée
Y'avait plein de babacools et de hippies fauchés
Des jeunes au look sportif, des familles attablées
Quelques enseignes étranges, le coin est réputé
Pour l'accueil des martiens et autres extra-terrestres
Renommé aussi pour les randonnées pédestres

On a bien dormi et on s'est levés tôt
Le ciel était encore rose, sombres les végétaux
Nos voisins perroquets avaient les mêmes horaires
Pour chercher leur pitance, déjà sur le pied de guerre.
Ils poussaient de petits cris, ils étaient très nombreux
Le petit-déjeuner c'était moins simple pour eux.

On croqua nos croissants, dégustâmes un thé vert
Il y avait déjà un peu plus de lumière
Depuis le petit balcon, un point de vue super
Petit moment magique, deux aras bleus passèrent
Majestueux et libres, c'était un bien beau couple
Battant des ailes en choeur, toujours proches et souples
Ils allaient et venaient comme leurs congénères
On resta quelque temps, les yeux rivés en l'air...

Nous partîmes en balade dans de petits chemins
Ardents au début sous le ciel céruléen
La chaleur nous rendit peu à peu silencieux
Nous ralentîmes le pas, cherchions l'ombre des yeux
A l'heure du déjeuner, une pause délicieuse
Nous fîmes au bord d'une cascade, avec l'humeur bâilleuse

Après six heures de marche sous un soleil de plomb
Nous rentrâmes fatigués, le soir à la maison.
Quelle bonne surprise, à l'heure de l'apéritif
Sirotant, affalés et quelque peu passifs
Nous vîmes nos aras bleus virevolter devant nous
Comme de grands enfants, on s'extasia : Waouh!

                       Brasilia, mars 2016 

                             Claire Mallet


RETOUR ACCUEIL